LE SPECTACLE - NOTE D’INTENTION

“Tout a commencé par le bruit d’un oiseau qui est venu se cogner contre ma fenêtre.

C’était un jour pluvieux et j’étais assise à ma table de cuisine, recroquevillée avec une grande tasse de café et un bon livre, quand j'ai entendu un « boom » contre la fenêtre. Ce son court, mais immédiatement reconnaissable, m’a instantanément fait fermer les yeux. « Boom ».

Le bruit a fait écho à travers mon corps, comme si ces vibrations avaient remué l’eau calme, créant des ondulations circulaires qui se multipliaient et remplissaient mes yeux. C’était comme si ce moment où les os de l’oiseau s’étaient fracassé contre le verre, quelque-chose en verre à l’intérieur de moi s’était cassé aussi. Déroutée par mon propre ridicule, j’ai séché mes larmes, avant de reprendre mon livre et boire une autre gorgée de café. Mais le café avait un goût amer que je n’avais pas remarqué avant, et il ne m’était plus possible de me concentrer sur ma lecture. Avec un soupir j’ai abandonné mon livre et me suis dirigée vers la bibliothèque. Je me suis tenue là quelques minutes, mes yeux cherchant entre les titres, ma main suspendue devant les tranches des livres. Le bruit de cet oiseau battait toujours contre mes côtes. Et ma main s’est arrêtée sur une Maison de Poupée de Henrik Ibsen.

Nora, le personnage principale d’une Maison de Poupée est connue comme une alouette chantante aux ailes légères. Et elle se cogne, tête en avant, contre l’invisible surface en verre de sa propre existence. Une maison de poupée est une vieille maison remplie de fantômes, usés par le temps et qui nous hantent encore. Une histoire sur les rôles que nous jouons, les paris que nous faisons et les illusions dont nous nous entourons. Il y est question de prendre en main et de lâcher prise, et de danser comme si notre vie en dépendait.

J’ai l’intention de faire une Maison de Poupée qui secoue, qui fracasse et libère des vieux spectres. Un mélange troublant entre acteurs et marionnettes, illusion et réalité, entouré par des oiseaux morts et des vitres cassées."

Yngvild Aspeli


PRESSE

Un spectacle d’une force incroyable qui a fait l’unanimité.
— Stéphane Capron (France Inter)
C’est en grande partie parce que la manipulation visible fraie sans cesse avec l’invisible que la transformation de Nora advient. Yngvild Aspeli prouve ainsi une fois de plus que la marionnette fait vraiment sens lorsqu’elle est clé dramaturgique, et non simplement illustration ou support de récit. Grâce à ce travail d’une précision extrême sur l’objet et la superposition de plusieurs niveaux de jeu et de lecture, le spectacle donne à apprécier toute la portée de la pièce d’Ibsen, qui va bien au-delà du contexte historique et culturel où elle s’inscrit, la Norvège du XIXème siècle. La question de la liberté, que choisit Nora en quittant finalement son mari qui refuse de la soutenir lorsqu’il apprend son secret, traverse les époques.
— Anaïs Helluin (Sceneweb)
Monter Maison de poupée avec des marionnettes ? Aussi étrange que cela paraisse, personne ne s’y était risqué. L’idée a pourtant valeur d’évidence, ne serait-ce que dans le titre de la pièce, qui suggère d’emblée qu’est mis en jeu ici un monde de pantins, incapables de trouver le chemin de la vraie vie.
L’idée aurait pu être trop évidente, justement. Mais Yngvild Aspeli évite tous les écueils, et signe un spectacle extrêmement fort, qui met son intelligence de l’art marionnettique au service de la mécanique dramaturgique impitoyable inventée par son compatriote Henrik Ibsen en 1879.
(...) Et puis il y a les araignées. D’abord minuscules et discrètes, elles deviennent au fil du spectacle énormes et envahissantes, renvoyant à la scène-clé de la pièce, celle où Nora vit une sorte de transe libératrice, en dansant la tarentelle. On le gardera longtemps au cœur, le combat mythologique entre Nora, magnifiquement incarnée par Yngvild Aspeli elle-même, et la bête aux pattes tentaculaires.
— Fabienne Darge (Le Monde)
Un peu avant onze heures ce dimanche, une longue file de spectateurs patientent avant l’ouverture de Bayard, en fait une salle de sport de Charleville-Mézières. Certains connaissent déjà le travail de la Norvégienne Yngvild Aspeli, dont le « Moby Dick » reste dans les mémoires. Pour d’autres, ce sera un choc. En adaptant « Une Maison de Poupée » d’Henrik Ibsen, la créatrice se frotte à un des grands textes classiques nordiques. Une pièce à la résonance toute actuelle.
— Philippe Noisette (Les Échos)

DISTRIBUTION

Mise en scène – Yngvild Aspeli et Paola Rizza

Actrice-marionnettiste – Yngvild Aspeli

Acteur-marionnettiste - Viktor Lukawski

Composition musique – Guro Skumsnes Moe

Chorale - Oslo 14 Ensemble

Fabrication marionnettes – Yngvild Aspeli, Sébastien Puech, Carole Allemand, Pascale Blaison, Delphine Cerf, Romain Duverne

Scénographie – François Gauthier-Lafaye

Fabrication décor - Eclektik Sceno

Lumière – Vincent Loubière

Costumes - Benjamin Moreau

Son - Simon Masson

Plateau et Manipulation - Alix Weugue

Dramaturgie – Pauline Thimonnier

Chorégraphie - Cécile Laloy

Directrice de Production et Diffusion - Claire Costa

Administration - Anne-Laure Doucet

Administration de tournée - Gaedig Bonabesse

Chargée de Production et Diffusion - Noémie Jorez

Informations tournée : Claire Costa clairecosta@plexuspolaire.com


PARTENAIRES

Production Plexus Polaire

Coproductions : Théâtre Dijon Bourgogne CDN (FR), Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux (FR), le Bateau Feu, scène nationale de Dunkerque (FR), Le Trident, scène nationale de Cherbourg (FR), le Manège, scène nationale de Reims (FR), Figurteatret i Nordland, Stamsund (NO), Baerum Kulturhus (NO), Nordland Teater, Mo i Rana(NO), Teater Innlandet, Hamar (NO), Festival Mondial des Théâtres de Marionnette de Charleville-Mézières (FR), Ljubljana Puppet Theatre / Lutkovno gledališče Ljubljana (SL).

Soutiens : Kulturrådet / Arts Council Norway (NO), DGCA Ministère de la Culture (FR), DRAC et Région Bourgogne franche Comté (FR), Département de l’Yonne (FR).